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froid, conservent de la vigueur et de l’activité même jusque dans la vieillesse. Du reste, les enfants de ces Chinois ne tardent pas à ressentir l’influence du climat, et à devenir paresseux comme les Siamois et autres indigènes. La seconde cause de la pauvreté des chrétiens, c’est que, tenus au service du roi une semaine par mois, ils ne peuvent pas faire de longues absences, ni se livrer à quelque industrie régulière et suivie, d’autant plus que très-souvent le service du roi lui-même n’est pas régulier. La troisième cause, c’est le taux exorbitant des prêts usuraires ; car il y a bien peu de familles qui ne se trouvent pas quelquefois dans l’embarras. Alors il faut emprunter à trente pour cent ; il s’en suit qu’une famille, une fois endettée, a bien de la peine à pouvoir payer exactement les intérêts de la somme due ; de sorte que, même en travaillani avec le plus de diligence possible, elle ne fait que travailler pour ses créanciers heureuse encore s elle ne se ruine pas complétementet ne tombe pas en esclavage.

17. LIBERTÉ DU CULTE CATHOLIQUE.

J’ai déjà dit que le gouvernement laissait aux