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mière communion. Malheureusement nous n’avons pu, jusqu’à présent, établir d’écoles que dans la capitale et à Chanthabun ; faute de ressources, les autres provinces en sont encore privées.

8. CATÉCHISTES, CATÉCHUMÉNATS, HÔPITAUX.

Quinze catéchistes, qui reçoivent chacun quinze francs par mois de viatique, occasionnent à la mission-une dépense annuelle d’environ trois mille francs ; mais quand on examine les grands services qu’ils rendent à la religion, on sent que les catéchistes nous sont tout à fait indispensables. En effet, au milieu d’un peuple soupçonneux, comment le missionnaire pourra-t-il s’introduira et être reçu dans les familles païennes, et y prêcher la vraie religion ? Or, c’est ce que font aisément pour lui les catéchistes, et dès qu’ils ont trouvé quelque païen bien disposé, ils l’amènent au missionnaire qui l’exhorte, l’encourage et l’admet au nombre des catéchumènes. Quand on a trouvé un certain nombre de catéchumènes, qui leur apprendra le catéchisme et les prières ? c’est encorele catéchiste. À peine a-t-on formé quelque part une chrétienté, qu’il faut un catéchiste pour présider aux