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évêque coadjuteur de Siam, et le 30 mars de l’année suivante monseigneur Florens termina sa longue carrière apostolique.

Au commencement de cette année, les Siamois, ayant attaqué la Cochinchine par terre et par mer, en amenèrent plusieurs milliers de captifs parmi lesquels se trouvaient quinze cents chrétiens le roi leur assigna un vaste terrain dans les faubourgs de la capitale ; il leur fit bàtir des maisons et même une église en bambous, après quoi ils furent enrôlés dans la compagnie d’artillerie sous le commandementd’un mandarin chrétien.

À cette époque, les églises étaient formées de planches vermoulues et couvertes en feuilles de palmier ; l’évêque et les missionnaires ayant stimulé le zèle des chrétiens, on parvint, quoique avec beaucoup de peine, à les reconstruire en briques et à les recouvrir en tuiles ; ce qui donna à la religion un décorum qu’elle n’avait pas encore eu. Ce fut alors aussi que commença la mission parmi les Chinois ; bientôt on vit des familles entières venir se présenter au baptême, et le nombre des néophytes, qui n’était autrefois que d’une vingtaine par année, s’éleva jusqu’à deux cents et plus.

Le 3 juin 1838, monseigneur Courvezy, vicaire