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Siam ; il y entretenait plus de soixante élevés, quoiqu’il ne reçût alors aucunes ressources pécuniaires de l’Europe. Cependant un cardinal ayant envoyé à Siam une certaine somme d’argent, à condition qu’on bâtirait une église en l’honneur de la Sainte-Vierge, l’évêque fit acheter un grand jardin, y bâtit une belle église, y transféra son collége qu’il dirigea lui-même avec beaucoup de zèle jusqu’à sa mort, qui arriva le 4 mars 1811. Monseigneur Florens, nommé évêque de Sozopolis, fut obligé d’aller se faire sacrer en Cochinchine.

Pendant l’espace de vingt ans, la France n’envoya aucun renfort de missionnaires à Siam ; le vicaire apostolique, aidé seulement de cinq à six prêtres indigènes, était obligé souvent d’entreprendre de longs et pénibles voyages malgré l’asthme dont il était attaqué. Enfin, le 2 juin 1822, M. Pécot, ayant traversé les forêts de la Péninsule, arriva à Ligor, d’où il se rendit à Bangkok auprès de l’évêque. C’était un missionnaire plein de zèle et d’activité ; en quelques mois, il opéra un bien immense parmi les chrétiens de la capitale. Mais obligé de traverser de nouveau la Péninsule, à peine arrivé à Pulopinang, il mourut d’une ma-