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les menaçant des plus horribles supplices, on les reconduisit en prison.

Le soir du même jour, le plus jeune des frères fut aussi amené devant les juges qui, n’ayant pu le séduire par des promesses, ni l’ébranler par des menaces, le firent aussi conduire en prison.

La tempête s’étant apaisée, on permit à la mère de retournerà sa maison pour vaquer à ses affaires, qui regardaient l’administration du trésor public, et elle pouvait librement fréquenter l’église des chrétiens. Le plus jeune de ses fils fut aussi remis en liberté, et retourna au collége ; mais l’aîné et les filles furent retenus en prison.

Sur la fin de novembre, l’orage recommença ; on arrêta de nouveau la mère et le plus jeune de ses enfants ; on les mit dans des prisons séparées. L’aîné fut chargé de cinq sortes de chaînes, et ses sœurs furent garrottées et exposées à un soleil brûlant. Telle était la force de la chaleur, que l’officier envoyé pour questionner ces captivesétait forcé de se retirer promptement à l’ombre. On fit subir à l’aîné des supplices atroces qu’il supporta avec une patience admirable.

La mère et les filles avaient reçu chacune seulement trois coups de verges, et elles avaient souffert