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se trouva trompe à son arrivée. Les Siamois, non contents de lui fermer les portes, tirèrent le canon sur son armée. Il fit chercher des vivres dans les environs ; l’on ne trouva pas même un arbre ni un fruit ; et voyant qu’il ne restait plus de vivres que pour trois jours, il s’en retourna à Thavai et envoya la relation de son expédition au roi d’Ava, qui n’attendait que la belle saison et la fin d’une guerre qu’il avait contre la Chine, pour renvoyer une plus grande armée à Siam. L’évêque, accablé d’affliction d’entendre dire qu’on voulait faire un désert de Siam, cherchait à être délivré, et obtint, par l’entremise d’un Malabarre néophyte, qui avait été son disciple, la permission de s’embarquer pour la côte de Coromandel avec trois écoliers et un domestique ce qu’il fit le 17 mars, et il arriva le 14 avril à Pondichéry. Il apprit avec bien des regrets la mort de MM. Kerhervé et Andrieu, et l’état d’épuisement et de faiblesse de MM. Artaud et Corre ; il avait nommé celui-ci son vicaire-général dès le blocus de Siam.

En 1767, un prince fugitif de Siam ayant passé par Hondât, petite île du gouvernement de Cancao, où le collége de Siam avait été transféré, et s’étant retiré de là au Camboge qui en est tout