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rester que de retourner à terre. Ainsi il y resta avec son monde jusqu’au 26 octobre, qu’on fit voile pour le Pégu. Comme il y eut beaucoup de calme en mer, ils n’arrivèrent à Rangon que le 26 novembre. L’évêque voulut descendre de suite à terre, parce qu’il avait besoin d’un médecin, ayant les cuisses, les jambes et les pieds enflés. Il alla à l’église des pères barnabites et y salua don Juan Marie Perloto, missionnaire vénitien, élu évêque de Maxula, vicaire apostolique d’Ava ; il vit aussi le curé, don Melchior Carpani, qui l’assura que ses ulcères n’étaient que des sels âcres du sang jetés sur la peau, et qui le guérit en partie par ses bons soins. Aprèsavoir terminé un différend entre les pères franciscains portugais et les pères barnabites, monseigneur Brigot sacra l’évêque de Maxula le 31 janvier 1768.

Le roi d’Ava avait, dès le mois d’octobre, envoyé ordre au gouverneur de Thavai de retourner à Siam avec son peuple armé, pour achever d’y détruire ce qui y restait, et massacrer les Siamqis s’il y en avait de révoltés. Ce gouverneur partit effectivement avec son armée, comptant sur les Siamois qu’il avait nommés lui-même chefs de la ville de Banxang, qu’il leur avait laissée ; mais il