Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/265

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 251 —

neur de Thavai, était un homme assez aimable, se trouva presque à la queue des autres barques. Un certain nombre de chrétiens furent envoyés à Ava pour y servir en qualité de soldats du roi ; les autres, sous la conduite de M. Corre, trouvèrent le moyen de s’échapper et se retirèrent au Camboge. Les chrétiens du quartier portugais furent aussi emmenés avec leurs prêtres.

Après le retour du pilote Joseph, il fallut que l’évêque partit de Banxang et qu’il abandonnât son écolier agonisant. Les vivres étant épuisés, le pilote qui conduisait l’évêque et les chrétiens leur envoyait du riz, du poisson et quelquefois des fruits ; il eut même la bonté d’acheter un cheval pour le voyage de terre. Les deux prêtres portugais furent obligés de partir avant l’êvêque, et d’aller à pied avec la plus grande partie de leurs chrétiens. Ils ne voyagèrent pas trois jours, qu’ils se virent obligés de se retirer dans les bois ; les chrétiens firent main basse sur leurs conducteurs, prirent un éléphant, quelques chevaux et s’en retournèrent. Des Barmas, qui s’échappèrent de leurs mains, allèrent donner cette nouvelle aux bataillons qui étaient devant, et les deux généraux des Barmas permirent de massacrer les autres