Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/245

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 231 —

main dans sa poche pour en tirer un brin de fil d’archal, et lui montrer que c’était tout ce qu’il avait sauvé. Le vice-roi, voyant qu’il fouillait dans ses poches, dit tout haut : — Il a de l’argent, qu’on le présente à la question. Il y avait tout auprès une chaudière avec du calain et du plomb fondu, où l’on faisait mettre la main à ceux dont on voulait tirer quelque aveu. On les conduisit donc auprès de cette chaudière bouillante on prit un instrument pour remuer la matière afin de les épouvanter ; ensuite un soldat prit la main de M. Andrieu, et la tenant sur la chaudière, attendait l’ordre du vice-roi. M. Andrieu, se tournant de son côté, protesta de nouveau qu’il n’avait rien caché. — Qu’il dise donc, répliqua le vice-roi, ce qu’on lui a pris. Alors M. Andrieu se détermina à répondre, article par article, sur ce qu’on lui avait volé. On se contenta de sa déposition et on n’alla pas plus loin. M. Alary s’attendait à subir de suite son interrogatoire mais il fut différé de quelques jours. Il craignait de compromettre le pilote Joseph qui avait en.tre les mains l’argent qu’il avait caché à Merguy et qu’il avait repris avant son départ, et dont il avait déjà distribué une partie ; il prit donc le pilote Joseph en