Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/226

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 212 —

la douane royale aussi promptement qu’eux.

Huit jours avant le départ de MM. Kerhervé et Martin, monseigneur Brigot avait envoyé à Bangkok le père Paul, prêtre chinois, pour y avoir soin des chrétiens de sa nation. Le 12, les ennemie brûlèrent le camp hollandais et s’emparèrent, le 14, des galères du roi ils s’en servirent pour aller à la douane royale où ils pillèrent et brûlèrent quantité d’embarcations chinoises et hollandaises, blessèrent à mort le chef de la loge hollandaise, et enlevèrent plusieurs chrétiens de l’un et de l’autre sexe, dont quelques-uns s’échappèrent et revinrent après avoir perdu tous leurs biens. Ceux qui resterent dans le camp ne perdirent rien, Dieu aidant car les chrétiens de Saint-Joseph intimidèrent, par leur courage, les ennemis qui n’osèrent pas y entrer, quoiqu’il n’y eût qu’un petit ruisseau à traverser ; mais ils ne cessèrent de battre la ville à coups de canons depuis le 14 jusqu’au 16 inclusivement. Ils jetèrent même deux bombes qui, étant par bonheur tombées dans un puits, ne causèrent aucun dommage. Ces barbares commencèrentà se retirer le 16. Le 20, les Siamois envoyèrent une petite armée à leur poursuite mais cette armée se tint toujours loin des ennemis.