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Comme cette cérémonie est purement civile et n’a aucun rapport à la religion, monseigneur de Rosalie prépara ce présent et se rendit, accompagné de sept à huit personnes, à la salle d’audience du barcalon. Celui-ci, le voyant si bien disposé, voulut en profiter pour lui faire signer les défenses qu’on lui avait signifiées quelques jours auparavant. Le prélat dit à voix basse à Chung-Khanam qu’il ne les signerait jamais ; alors ce mandarin prit et plia le papier, et il n’en fut plus question. Le barcalon reçut avec bonté les cierges et les fleurs offerts à Sa Majesté par monseigneur l’évéque, qui prit congé et retourna au séminaire.

Le barcalon, voulant accuser monseigneur de Rosalie et les missionnaires de révolte, fit graver sur trois grandes pierres les défenses, comprises en quatre articles, qu’il avait signifiées au prélat de la part du roi, et ordonna qu’on allât placer une de ces pierres dans chacune des trois églises que les chrétiens avaient auprès de la ville. Comme il en voulait principalement au séminaire, ses officiers s’y transportèrent aussitôt que les défenses furent gravées et dirent à monseigneur de Rosalie que le roi lui ordonnait de placer une de ces pierres dans son église. Le roi, lui répondit le pré-