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qu’il avait accompagnés en France et à Rome. Il écrivit au barcalon qu’il était porteur d’une lettre du roi de France, et qu’il venait par ordre de Sa Majesté pour terminer toutes les affaires et pour renouveler l’alliance entre les deux couronnes. La cour de Siam, qui redoutait encore plus les Hollandais depuis qu’ils s’étaient emparés du royaume de Bantan, et qui ne voulait point, par surcroît, avoir les Français à craindre, parut fort satisfaite de cette lettre et de ce rapport. C’est pourquoi, dans le mois d’avril 1691, on rendit le séminaire monseigneur de Métellopolis, et on lui permit d’y demeurer avec les missionnaires, les séminaristes et les écoliers. Comme les Siamois n’avaient laissé dans cette maison que les murailles et qu’ils ne rendaient rien, ce prélat fut obligé d’emprunter une somme considérable pour acheter des meubles et des ornements ; on recommença le cours des études et des exercices ecclésiastiques.

Par les prières et les sollicitations de monseigneur de Métellopolis, on mit en liberté tous les Français laïques qu’il s’était engagé à loger et nourrir, et le roi de Siam, touché de sa charité, lui fit présent de cinq cents écus. Ces dispositions favorables, dans le cœur du souverain, firent espé-