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faits de cette lettre, qui fut traduite en Siamois. On permit d’abord à monseigneur de Métellopolis, aux missionnaires et à tous les chrétiens, d’écrire et de faire le détail des maux qu’ils souffraient. Ensuite, on changea d’avis ; les mandarins firent eux-mêmes une réponse, à laquelle ils obligèrent monseigneur de Métellopolis de mettre son cachet, sans lui permettre de la lire ; et ils attendirent en repos de nouvelles réponses.

Sur ces entrefaites, le père Louis, de la Mère de Dieu, religieux franciscain, mourut des incommodités qu’on lui avait fait souffrir.

Cependant M. Desfarges, voyant qu’on ne faisait aucun accommodement pour la paix, fit voile pour le Bengale avec trois vaisseaux, et M. de Vertesale partit douze jours après. MM. Ferreux et Pinchero, interprètes, qu’il avait envoyés avec le dernier mandarin qui était ôtage, firent connaître la droiture des intentions avec lesquelles l’escadre française avait abordé à Jongsélang.

On espérait que, par suite de ces déclaration, et du renvoi des ôtages, les prisonniers seraient mis en liberté ; mais le chef de la factorerie hollandaise publia que la guerre était déclarée entre la France et la Hollande, et empêcha leur élargissement. Le