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M. Desfarges se mit en route ; mais ayant appris en chemin l’état des affaires, et qu’on voulait entourer sa troupe et la détruire, il retourna à Bangkok. Phra-Phet-Raxa voyant que, malgré les lettres réitérées qu’il fit écrire au général par M. Constance, il ne pouvait pas le faire tomber dans le piège, fit mettre M. Constance en prison, et peu après il le fit tuer dans la forêt de Louvo. Ensuite il menaça les vicaires apostoliques de détruire et de brûler leurs églises, de massacrer tous les chrétiens, si M. Desfarges ne venait pas à Louvo. M. Desfarges, averti des menaces du grand mandarin, s’y rendit seul et lui parla avec fermeté ; mais Phra-Phet-Raxa ne voulut rien entendre. Alors la guerre fut déclarée entre les Français et les Siamois. Cependant les troupes qui étaient à Merguy ayant été attaquées par les Siamois, repoussèrent cette attaque, mirent en fuite les Thai, prirent un bâtiment anglais et un petit vaisseau siamois qui étaient dans le port, s’embarquèrent, et voyant l’impossibilité d’aller rejoindre leurs compatriotes à Bangkok, firent voile pour Pondichéry ou ils arrivèrent heureusement. Le grand mandarin, irrité de voir que ces troupes lui avaient échappé, fit prendre monseigneur de Métellopolis, et le fit conduire à