Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/191

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 177 —

sourds et mensongers se répandirent dans les esprits chaque mandarin faisait prendre les armes à ceux qui étaient sous sa dépendance ; on craignait quelque dessein contre le gouvernement le roi indisposé ne pouvait s’occuper des affaires. Une flotte de Cambogiens vint insulter les côtes, on la poursuivit et on la força à prendre la fuite.

Pendant ce temps, le roi de Siam tomba grièvement malade, sa maladie augmenta les troubles. Il avait deux frères qui devaient naturellement lui succéder ; mais l’un était infirme, et l’autre mauquait de génie. Il avait alors résolu de marier sa fille à un jeune seigneur bien fait et plein d’esprit, qui se nommait Monphit et de leur transmettrela couronne. Mais les mandarins, par jalousie, avaient toujours retardé ce mariage, et M. Constance s’y opposait de tout son pouvoir, et ne laissait pénétrer personne auprès du roi. Les mandarins, irrités de cela, s’assemblèrent secrètement et donnèrent à Phra-Phet-Raxa, qui commandait tous les éléphants, le titre de grand mandarin pour gouverner l’État jusqu’au rétablissement du roi qui, ne pouvant s’opposer à ce choix, fut contraint de le confirmer.

Ce premier mandarin résolut alors de reprendre