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bonneau fut employé à panser les malades dans un hôpital que le roi de Siam avait fait bâtir, et dont il avait confié le soin aux vicaires apostoliques. Outre les pauvres qui y étaient reçus, chaque jour il en venait deux ou trois cents de la ville et des camps voisins, pour se faire panser. Monseigneur de Métellopolis s’y rendait presque tous les jours, pour aider le chirurgien. Le remède le plus fréquent et le plus efficace dont on se servait, était de l’huile et de l’eau bénite. Les guérisons qui s’opéraient tous les jours paraissaient miraculeuses à ceux qui se trouvaient guéris, et plusieurs embrassaient la foi. Les autres, qui persistaient dans leur idolâtrie, publiaient partout ces prodiges, ce qui faisait un grand honneur à la religion. M. de Chaudebois, qui gouvernaitla résidence voisine de Bangkok, guérit tant de maladies, qu’on croyait incurables, que le bruit s’en répandit dans tout le royaume, et on amenait chez lui des malades des provinces les plus éloignées. Ce don des guérisons était, en quelque sorte, la récompense de sa vie austère et laborieuse. Peu de missionnaires ont égalé sa pénitence, son zèle et ses travaux.

Le roi de Siam ayant appris que M. Paumard avait apporté aux vicaires apostoliques des lettres