Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/155

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 141 —

de se convertir, s’il voulait demeurer un an chez eux. M. Lanneau, connaissant l’inconstance des Indiens, ne voulut pas hasarder le sacrement ; il ne l’administra qu’à six ou sept enfants moribonds. Les deux directeurs du séminaire lui avant donné avis que sa présence était absolument nécessaire dans la ville royale, il prit congé le 11 septembre, des habitants de Phitsilôk, les exhorta à persévérer dans leurs bons sentiments, leur promit de les visiter de temps en temps, de baptiser ceux qui, par leurs bonnes mœurs, donneraient des preuves d’une véritable conversion, et de leur procurer, dans la suite, un missionnaire qui ferait sa résidence chez eux.

Cette course apostolique lui fit sentir la nécessité de composer un catéchisme, et de traduire les prières chrétiennes en langue siamoise. Il mit la main à cet ouvrage qui fut bientôt achevé, et il y ajouta un petit traité sur l’existence de Dieu, sur les mystères de la Trinité et de l’Incarnation. Dans la suite, il composa aussi une grammaire et un dictionnaire de la langue de Siam et de celle des savants, qu’on nomme le bali dont la connaissance est absolument nécessaire pour développer les mystères impies de l’idolâtrie.