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qu’ils jugeraient le plus capable de l’épiscopat, et de le consacrer évêque de Métellopolis, avec la même étendue de juridiction et d’administration que son prédécesseur. Enfin, le Saint-Père avait promis de soumettre à leur juridiction le royaume de Siam et quelques États voisins, et leur avait permis et à leurs missionnaires, d’exercer leurs fonctions et de faire des établissements dans toutes les Indes, excepté dans les lieux dépendants de la domination d’Espagne ou de Portugal.

Quelque temps après, monseigneur de Bérythe partit pour le Tong-King. Pendant son absence, les missionnaires s’étaient particulièrement attachés à instruire, à consoler et à secourir des prisonniers étrangers qu’on traitait avec une extrême rigueur et dont plus de quarante, se voyant sur le point de mourir, avaient demandé et reçu le baptême avec de grands sentiments de foi et de pénitence.

À son retour à Siam, dans le mois d’avril 1670, monseigneur de Bérythe voulut partager les travaux des directeurs du séminaire. Le soin de préparer ces jeunes Indiens aux ordres, ou du moins à l’emploi de catéchistes, fut sa principale occupation le reste de cette année 1670.