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naire, nommé M. Frachey, qui, étant parti de Paris pour Siam, l’année précédente, avait été obligé de séjourner à Madagascar. Il s’y embarqua avec M. de Bourges ; mais il n’arriva pas au terme, il tomba malade et mourut très-saintement dans le royaume de Golconde. Quelques jours s’était passés, on annonça à monseigneur de Bérythe la mort de M. Lambert. Il fut très-affligé de la perte d’un frère plein d’œuvres et de vertus, qui venait le chercher aux extrémités de la terre, pour partager ses travaux et ses tribulations ; mais l’arrivée des nouveaux missionnaires, l’espoir qu’on lui donnait qu’il en arriverait bientôt un plus grand nombre, les secours effectifs qu’on lui envoyait du séminaire de Paris, pour soutenir celui de Siam, et surtout les bonnes nouvelles que M. de Bourges lui apportait de Rome, lui furent de grands sujets de consolation. Le Pape avait reçu cet envoyé avec toutes les marques de sa bonté paternelle, et avec de grands témoignages d’estime pour les vicaires apostoliques et pour leurs missionnaires. Par une nouvelle bulle, Sa Sainteté donnait pleins pouvoirs à monseigneur de Bérythe et à monseigneur d’Héliopolis, ou à l’un d’eux, au défaut de l’autre, de choisir, parmi les missionnaires, celui