Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/143

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 129 —

attira de nouvelles bénédictions du ciel. Les catéchumènes se multiplièrent. Un talapoin fut éclairé des lumières de la foi. Malgré les obstacles que ses collègues mirent à sa conversion, il ouvrit son cœur à la vérité, reçut le baptême de la main de monseigneur de Bérythe, et déclara hautement qu’il était chrétien. Il arrive rarement que ces religieux idolâtres renoncent à leurs superstitions ; mais plus leur conversion est rare, plus celle-ci réjouit l’Église de Siam. Des Cochinchinois furent pris, vers les côtes, par les galères du roi on les mit en prison comme des espions. Monseigneur de Bérythe alla les visiter, les consola et obtint leur liberté. Tout le camp vint, en cérémonie, le remercier, et quatre de ces prisonniers demandèrent le baptême. Des jeunes gens de différentes nations se présentèrent pour être reçus dans le nouveau séminaire. Plusieurs pères de famille offrirent leurs enfants pour y être élevés. Le roi même confia aux missionnaires l’éducation des fils de quelques mandarins. Parmi ces élèves, il s’en trouva un qui avait reçu de Dieu une grâce singulière. Quelques années auparavant il était tombé grièvement malade ; ses parents, qui le chérissaient, eurent inutilement recours aux médecins, aux idoles,