Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/130

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 116 —

voyé. Il craignait que l’on n’eût porté à Rome des plaintes contre lui et contre ses missionnaires pour les faire rappeler. Il voyait que le nombre des missionnaires français n’était pas suffisant pour les besoins de la mission, que les secours n’étaient pas assez abondants pour pouvoir soutenir les dépenses qu’on était obligé de faire enfin, qu’il était de la dernière conséquence pour la mission, de demander au Saint-Père qu’il voulût bien. étendre l’administration des vicaires apostoliques sur les royaumes de Siam, de Pégu, de Camboge, de Ciampa, de Lao, ainsi que sur les îles et les contrées voisines.

Ces raisons firent prendre la résolution de renvoyer un missionnaire en Europe. M. de Bourges, que son mérite éleva dans la suite à l’épiscopat, parut à monseigneur de Bérythe le sujet le plus propre à faire réussir tant d’affaires si épineuses.

Il n’était pas encore de retour de Ténasserin, où il avait été envoyé pour tâcher d’apprendre des nouvelles de monseigneur d’Héliopolis ; mais, malgré les fatigues d’un voyage de plus de dix mille lieues que M. de Bourges était obligé de faire pour aller en Europe et revenir aux Indes, on se tenait si assuré de son consentement, que mon-