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nière mère merveilleuse. Le lendemain, quand elle fut réveillée, Mahá-Maja raconta son rêve à son époux, qui, sur-le-champ, convoqua les docteurs et les astrologues pour en connaître le sens. Ceux-ci dirent au roi Prince, soyez tranquille, ce songe annonce que la reine est enceinte d’un garçon, qui parviendra à la sublime dignité de bouddha.

Lorsque le temps d’accoucher approchait, la reine voulut aller passer quelques jours dans un parc où elle enfanta Bouddha en se tenant aux branches d’un arbre appelé mai-rang. Le même jour, naquirent plus de cinq cents enfants destinés au service de Bouddha. Ce jour-là aussi cent mille mondes tressaillirent de joie et tremblèrent pour célébrer la naissance du jeune prince. Mais, sept jours après, sa mère Mahá-Maja, par une fatalité commune à toutes les mères des bouddhas, termina sa vie, et alla renaître dans un des cieux. On dit que, n’étant encore qu’un faible enfant, connu sous le nom de Sithat-raxa-Kuman, le jeune Bouddha éleva la main vers le ciel et proféra ces paroles : De tous les êtres qui sont sur la terre et dans les cieux, c’est moi qui suis le plus auguste et le plus précieux. On dit aussi que ses gouvernantes, l’ayant placé près d’un arbre, l’ombre ne