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litaires. Deux ou trois cents d’entre eux se fixèrent dans le pays, aux environs de la capitale. Dans la suite ils obtinrent quelques jésuites, des dominicains et des franciscains, qui établirent trois petites paroisses, de quatre à cinq cents âmes chacune.

Plus tard, vers l’an 1658, monseigneur Palu, évêque d’Héliopolis, et monseigneur De la Mothe-Lambert, évêque de Bérythe, ayant fondé la congrégation des Missions étrangères, dans le but de former un clergé indigène dans la Chine et les pays voisins, par ordre du Saint-Siège, monseigneur de Bérythe, avec six ou sept missionnaires, se mit en route à travers la Syrie, la Perse, l’Inde, le Bengale et la presqu’île Malaise, et, après un voyage périlleux d’environ trois ans, il arriva, le 22 août 1662, à la capitale de Siam, qu’on nomme Juthia.

Peu de jours après son arrivée, il rendit visite au capitaine des Portugais. Cet officier le reçut avec beaucoup de politesse et de grands témoignages d’estime et de respect ; il voulut qu’il logeât dans leur camp. Les Portugais appellent camps les quartiers où villages qu’ils habitent aux environs des villes. Cet officier procura à monseigneur de Bérytbe un logement proche du sien, et fit avertir de son