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Ère de Siam. Ère chrét.
  très-ami du peuple et des pauvres, aussi était-il très-libéral ; ses soldats recevaient une solde trois ou quatre fois plus forte que sous les règnes précédents. Mais, d’autre part, il était rude, sévère, et trop exigeant à l’égard des riches et des mandarins ; c’est ce qui fut la cause de sa perte. On dit que les mandarins lui firent prendre certaines drogues qui le rendirent fou il s’imagina qu’il devenait semblable à Bouddha, et il voulut qu’on lui fit des sacrifices et des offrandes comme on en faisait aux idoles ; il se mit à exiger des sommes d’argent des mandarins, et à faire battre du rotin ceux qui ne lui en donnaient pas. Le peuple, animé par les grands, se révolta et vint attaquer le roi jusque dans son palais. Le roi tremblant, s’enfuit dans une pagode, et se fit talapoin.  
1144    Peu de temps après, le premier ministre s’étant emparé du trône, fit tirer Phaja-Tak de la pa- 1782