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quatre cent cinquante onces d’or. Une pagode royale est un grand monastère où logent quatre ou cinq cents talapoins avec un millier d’enfants pour les servir. C’est un vaste terrain, ou plutôt un grand jardin, au milieu duquel s’élèvent quantitéde beaux édifices, à savoir : une vingtaine de belvédères à la chinoise, plusieurs grandes salles rangées sur les bords du fleuve ; une grande salle de prédication, deux temples magnifiques, dont l’un pour l’idole de Buddha, l’autre, pour les prières des bonzes ; deux ou trois cents jolies petites maisons, partie en briques, partie en planches, qui sont la demeure des talapoins ; des étangs, des jardins ; une douzaine de pyramides dorées ou revêtues de porcelaine, dont quelques unes ont de deux à trois cents pieds de haut ; un clocher, des mâts de pavillon, surmontés de cygnes dorés, avec un étendard découpé en forme de crocodile des lions et des statues de granit ou de marbre, apportées de Chine, et, aux deux extrémités du terrain, des canaux revêtus de maçonnerie, des hangars pour les barques, un bûcher pour brûler les morts, des ponts, des murs d’enceinte, etc. Ajoutez à cela que dans les temples tout est resplendissant de peintures et de dorures ; l’idole colossale y apparaît