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corps ; les corbeaux et les vautours se jettent sur eux et avec leurs becs de fer ils les déchirent, leur arrachent les entrailles et dévorent leur chair. Le troisième est appelé ajôthaka-narok, à cause du fer fondu et bouillant dans lequel les satellites plongent les damnés après les avoir enchaînés. Le quatrième se nomme phusa-narok, enfer de balles de riz, parce qu’il y a un fleuve auprès duquel accourent les damnés pour étancher leur soif ; mais dès qu’ils ont mis de l’eau dans leur bouche, elle se change en balle de riz ardente qui brûle leurs entrailles. On appelle le cinquième sunakha-narok, à cause des chiens monstrueux armés de dents de fer qui se précipitent sur les damnés et dévorent leur chair. Mais le sixième porte le nom de misaka-banphata-narok ; là sont des montagnes ardentes qui par une rotation rapide écrasent les damnés et les réduisent en poudre. Le septième est : tamphôthaka-narok ou mer d’airain fondu dans laquelle nagent les damnés qui sont pris à l’hameçon par les satellites, traînés au rivage, et alors on leur fait avaler de l’airain fondu. Le huitième s’appelle ojôhkula-narok ; il est plein de boulettes de fer rouge que les satellites font avaler aux damnés. Le neuvième s’appelle asiavutha-