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détruits ; les gouttes de pluie grossissent peu à peu, de sorte qu’elles deviennent bientôt d’immenses cataractes. Il y a un certain vent qui retient ces eaux comme dans un vase, pour qu’elles ne se répandent pas, jusqu’à ce que les eaux atteignent les cieux supérieurs qui n’ont pas souffert de l’incendie, et alors les pluies cessent. Par la vertu des mérites antérieurs, un vent violent souffle sur les eaux qui deviennent plus épaisses ; quand ces eaux sont aussi épaisses que l’argile d’un potier, ce vent les réduit en masses qui occupent l’espace des cieux, et ces masses forment de nouveaux cieux par étages. Mais lorsque les eaux sont diminuées jusqu’au lieu que doit occuper la terre, alors se forme la surface du globe ; mais, avant tout, le trône de Bouddha se forme à l’ombre d’un grand peuplier de l’Inde. Près de ce trône naît un nymphéa qui, s’il n’a pas de fleurs, indique qu’il n’y aura pas de Bouddha ; s’il n’a qu’une seule fleur, c’est signe qu’il n’y aura qu’un Bouddha, et en général il y aura autant de Bouddha que de fleurs.

Ensuite plusieurs des anges supérieurs, leurs mérites étant anéantis, ont pris naissance sur la terre, dans un âge et une forme parfaite comme