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pour un fûang, Madame. La mère Chëm répondit : Si ma mère n’a pas ce prix, vendra-t-elle ou non ? La marchande Chan dit : Comme il plaît à ma mère, marchandez, madame. — Je dirai une seule parole, Madame. — Que ma mère dise cinq paroles comme il lui plaira. — Des bananes, donnez-m’en cinquante pour un fûang, Madame, et des attes, donnez-m’en quarante, Madame. — Je ne puis, Madame. — Or, il ne me plaît de donner que cela, Madame. — Si ma mère achète, je lui donnerai quarante-cinq bananes et trente-cinq attes. — S’il en est ainsi, je demande la permission de me retirer, Madame. Et elle s’en allait en ramant. Bientôt la mère qui vendait les bananes et les attes l’appelle : J’invite ma mère à revenir, Madame, prenez, Madame ; ma mère veut acheter à ce prix, je vendrai, mais je perds beaucoup, je n’ai absolument aucun bénéfice.

XI. DES FEMMES QUI SE DISPUTENT.

Madame Suk alla pour demander à madame Thong de lui prêter un fûang, en disant : Ma mère Thong, Madame, ma mère Thong ! je viens ouvrant la bouche à ma mère Thong, je prie ma mère