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péenne aujourd’hui, ils ont à peu près dix mille hommes de troupes réglées d’infanterie et d’artillerie que les officiers anglais forment tous les jours au maniement des armes et aux évolutions militaires.

Quand la guerre est résolue, le roi envoie des ordres à tous les mandarins et aux gouverneurs de provinces, qui doivent fournir chacun leur contingent de troupes. Chaque soldat doit se procurer des vivres pour un mois ; le fusil, le sabre et le costume militaire sont fournis par le gouvernement. Il y a diverses sortes d’armes, à savoir : le poignard, l’épée à deux tranchants, plusieurs espèces de lance, des hallebardes, des sabres au bout d’un long manche, le coutelas, l’arbalète, le mousquet, le pistolet et des canons de toutes dimensions. Il n’y a que certaines compagnies qui portent des petits boucliers de bois garnis de peau. Quant au costume, il est fort simple il consiste en un chapeau de paille ou de bambou tressé, une veste et un pantalon qui ne va qu’aux genoux. La veste est de drap rouge, bleu ou vert, et le pantalon est d’étoffe de coton, dont la couleur varie selon les différentes compagnies. Les chefs ont pour costume une petite robe de soie brochée d’or ; le régiment