Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 1.djvu/155

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 143 —

arbres des forêts ; c’est cette tige dégagée de ses feuilles et de ses épines qui constitue le rotin. Il y en a de bien des espèces et de différentes grosseurs ; les joncs dont on fait de si jolies cannes sont du rotin. La résine rouge, appelée sang de dragon, se tire aussi d’une espèce de rotin. Ses usages sont innombrables ; sa ténacité, son poli, sa flexibilité, sa propriété de pouvoir être fendu fin et délié, le font employer à faire des cordes, à garnir des canapés et des fauteuils, à faire des treillis, des tamis, des paniers, des nattes, à faire toutes sortes de ligatures, et même à sillonner le dos des malfaiteurs et des esclaves.

Les principales substances végétales employées dans la teinture sont le sumac, le bois rose, le këlë (pour la teinture jaune), le cœur du jaquier, le sapan ou bois de campêche, le sauvage (pour la teinture en rouge), les fruits de l’ébénier pour teindre la soie en noir, le carthame pour teindre en rose, et la laque pour la couleur rouge. Cette dernière substance est une espèce de cochenille qui s’attache aux branches de certains arbres des forêts.

Les productions qui sont un objet de commerce sont : le bois de tek (bois incorruptible), la canelle