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l’orges chinoises, où travaillent jour et nuit cinq à six cents ouvriers ; le fer, coulé en plaques épaisses, est expédié tous les jours pour Bangkok. On m’a dit que ce fer était un acier naturel, mais je ne me suis pas assuré du fait.

Il est certain qu’il y a des pierres précieuses dans plusieurs localités du royaume de Siam, puisque, dans mes voyages, j’en ai rencontré souvent dans le lit des torrents et parmi les cailloux des rivières ; mais nulle part il n’y en a autant que dans la province de Chanthaburi. Les Chinois qui plantent le poivre tout autour de la grande montagne Sabab, en recueillentune quantité ; les hautes montagnes qui environnent la tribu des Xongs, et les six collines qui sont à l’ouest de la ville, en recèlent en si grande quantité, que les planteurs de tabac ou de cannes à sucre, établis au pied de ces collines, vendent ces pierres à la livre ; les plus petites se vendent 16 francs la livre, les moyennes 30, et les plus grosses 60 francs. Voici les principales pierres que le gouverneur de Chanthaburi m’a montrées : de gros morceaux de cristal de roche d’une transparence parfaite, des œils de chat ou pierres chatoyantes, de la grosseur d’une petite noix, des topazes, des hyacinthes, des gre-