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et les portes intérieures sont ornées de superbes peintures dorées, représentant des traits de l’histoire de Bouddha.

L’intérieur est encore plus brillant, le pavé est recouvert de nattes d’argent ; au fond, sur un trône doré orné de pierreries, est une statue de Bouddha, en argent massif, et de la hauteur d’un homme ; au milieu est une grille d’argent qui règne autour du vestige, qui peut avoir de seize à dix-huit pouces de long. On ne peut pas le voir bien distinctement, parce qu’il est recouvert par les anneaux, boucles d’oreilles, bracelets et colliers d’or, que les dévotes y jettent quand elles viennent adorer. Voici, en deux mots, l’histoire de ce vestige. Dans l’année 1602, de notre ère, on vint annoncer au roi de Juthia, qu’on avait découvert, au bas d’une montagne, un vestige de pied qui paraissait devoir être celui de Bouddha. Le roi envoya ses docteurs avec les plus savants talapoins pour examiner si les linéaments de ce vestige répondaient bien exactement à la description du pied de Bouddha, telle qu’on la trouve dans les livres balis. L’examen terminé, et la question ayant été résolue affirmativement, le roi fit bâtir le monastère de Para-Bat, qui a été