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Je séjournai quelque temps à Pak-Priau et dans les environs pour administrer des néophytes lao et chinois ; j’allai prêcher dans plusieurs villages lao situés dans les forêts et dans les montagnes ; je baptisai une douzaine de catéchumènes, et le 15 mars 1834, j’étais de retour à Thà-Rûa. Les barques et les pèlerins avaient disparu, le silence avait succédé au tumulte ; je jugeai l’occasion favorable pour aller aussi voir ce lieu célèbre qui attire tous les ans tant de monde. En conséquence, le lendemain matin, je pris un guide, montai sur un éléphant et pris la route du Phra-Bat, accompagné de mes gens qui suivaient derrière. Je fus très-surpris de trouver un beau et large chemin pavé en briques et tiré au cordeau à travers les forêts. Des deux côtés de la route, à chaque lieue, nous trouvâmes des salles ou stations, et des puits creusés pour les pèlerins. Bientôt le terrain devint onduleux ; on s’arrêta pour se baigner à un grand étang et, sur les quatre heures du soir, nous arrivâmes au monastère grandiose appelé Phra-Bat, construit sur le penchant et presque au pied d’une belle montagne presque toute formée de roches bizarres d’une couleur bleuâtre. Le monastère a plusieurs murs d’en-