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Rosalie, faisant un mouvement pour sortir.

J’avais tort.Tu poursuis ? Hé bien ! je…

Damis, l’arrêtant.

J’avais tort.Tu poursuis ? Hé bien ! je…Rosalie.

Rosalie

Non, Monsieur, c’en est trop.

Damis

Non, Monsieur, c’en est trop.Demeurez, je vous prie.

Marton

Ah ! vous vous fâchez donc ? Vraiment, c’est très-bien fait.
Mais raisonnons un peu. Dites-moi, s’il vous plaît,
Fallait-il vous tromper ? Je sçais bien que le doute
Suspend l’impression des maux que l’on redoute.
Qu’il est très-naturel d’éloigner le danger,
Et de rendre toujours son fardeau plus léger.
Moi-même à vous flatter je serais la première.
J’aurais soin de fermer les yeux à la lumière,
Sans l’intérêt pressant qui me parle pour vous.
Pardonnez ; mais, ma foi, les amans sont des foux.