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circonstances, et la reproduit encore dans ses Consolations à Apollonius (p. 413, tom. 6, Plut. de Reiske). Cicéron au 1er livre des Tusculanes ( chapitre 47, p. 155-156, tome 11 de l’édition de Lemaire) a donné en quelque sorte la traduction du récit d’Hérodote. Lucien l’a mis en dialogue entre Solon et Crésus dans son Charon (ou les Contemplateurs, p. 48-49, tom. 3 du Lucien de Lehman) ; Diogène de Laërte y a fait allusion (dans sa vie de Solon, tom. 1er, p. 32 de l’édition de Huebner, Lips. 1828 in-8o) ainsi que Dion Chrysosthôme (dans le second discours sur la fortune, p. 330, tom. 2, édit. de Reiske), Valère-Maxime (liv. V, chap. 4, no 4, p. 380-381, tom. 1er de l’édition de Lemaire) et Hyginus (fable 253, p. 363) : il est encore résumé dans Servius, sur les Géorgiques (lib. III, v. 532 note, p. 570, tom. 5, édit. de Lemaire). L’abbé Barthélemy dont les traductions si habilement fondues ressemblent à des originaux pleins de fraîcheur, pourra donner une idée du récit d’Hérodote à ceux qui ne peuvent pas le lire dans l’original (Voyage d’Anacharsis, chap. 53e, tom. 4, p. 297 à 298, édit. 8o de Ledoux 1825).

              Et vetus Argolicos illustrat gloria fratres
              Qui sua materno colla dedere jugo.

                                               (Claudian. idyl. VII, v. 39-40).

CHAP. LII.

De la découverte de la pourpre (1).

Hercule le philosophe Tyrien est celui qui découvrit la pourpre sous le règne de Phénix. En se promenant, un jour, sur le rivage de la mer qui baigne les murs de Tyr, il vit un chien de berger manger de cette espèce de molusque renfermé dans un petit coquillage marin, et le pâtre, qui croyait voir du sang, prendre un peu de laine sur le dos d’une brebis pour essuyer la gueule de son chien. Hercule ayant remarqué la teinte que la laine avait gardée, et voyant qu’elle ne venait point du sang,