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322 avant J.-C., est cité par d’anciens auteurs comme ayant fait des livres sur l’interprétation des fables, ce qui cadre parfaitement avec le sujet traité par le Paléphate qui nous reste. Vossius (de historicis græcis lib. III p. 395-396, in-4o Lugd. Bat. 1631), Weytingh (hist. græc. et roman. litter. 2e édit. p. 57) et Schoell (hist. de la littérat. gr., tom 3, p. 194-195) penchent pour ce dernier par des raisons assez plausibles. Nous nous bornerons à en rapporter une qui nous semble péremptoire. Théon le sophiste le cite sous la dénomination de péripathéticien ; il est donc clair, si ce n’est pas sans motif qu’il appelle ainsi l’auteur des Histoires incroyables, que : ce Paléphate était postérieur à Alexandre.

Athénée nous a conservé un fragment assez long et très gai, d’un poète comique nommé Athénion, dans lequel un cuisinier commence par déployer gravement beaucoup d’érudition pour vanter les nobles origines de l’art culinaire : quand il a fini, l’esclave pour lequel il a fait tous ces frais s’écrie ironiquement : « Mais c’est un nouveau Paléphate que cet homme-là[1]. »

Virgile, ou du moins l’auteur du poëme de Ciris, qu’on attribue ordinairement à Virgile, cite aussi Paléphate comme un archéologue renommé pour sa science :

         ...........
         Docta palephatiâ testatur voce papyrus.

Ce docta papyrus, par parenthèse, sert aussi d’argument à Schoell pour attribuer l’ouvrage au dernier.

Je ne donnerai pas ici la liste de tous les écrivains qui

  1. Athénée liv. XIV. chap. 80, tom. 5. p. 405-408 de l’édition de Schweigœuser.