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des Géorgiques, v. 266-268) cite le fait en preuve de la fureur dont les cavalles sont susceptibles, en ajoutant que c’était Vénus elle-même qui leur avait inspiré cette rage. Ovide dans ses imprécations contre Ibis (v. 555) souhaite qu’il soit dévoré comme Glaucus par des cavalles de Potnies. Plusieurs tragédies perdues et entr’autres une d’Eschyle étaient intitulées Glaucus le Potnien (Schoëll, tom. 2, p. 22).

(2) V. ci-dessus les chap. 3 et 4.

CHAP. XXVII.

Glaucus, fils de Minos  (1).

Cette fable-ci n’est pas moins absurde. Glaucus étant mort noyé dans le miel, Minos aurait renfermé dans son tombeau Polyïde, fils de Céranus, qui était d’Argos. Celui-ci ayant vu un serpent approcher une certaine herbe d’un autre serpent mort et le ressusciter, en aurait fait autant à Glaucus. On sent que tout cela est impossible ; mais voici ce qui arriva : Glaucus ayant bu trop de miel perdit la tête et, après avoir considérablement vomi, tomba en défaillance. Plusieurs médecins accoururent attirés par l’espoir d’un beau salaire, et entr’autres Polyïde, qui employa une herbe qu’il trouva et dont un médecin nommé Dracon (en grec serpent) lui avait appris les vertus. Comme il guérit Glaucus, au moyen de cette plante, plusieurs personnes dirent que Polyide avait ressuscité Glaucus mort dans le miel.

(1) D’après Apollodore Glaucus étant encore enfant se serait noyé dans un tonneau de miel en poursuivant un rat. Ce mythographe raconte ensuite en détail toute la fable comme Paléphate (liv. 3, chap. 3, p. 112-113) Hyginus (fable 136, p. 240-242 édit.