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chap. 43 et 44, tom. 3, p. 124-128, édit. de Deux-Ponts) disent aussi que Phinée avait persécuté ses propres enfants (fils d’une sœur de Borée) ; qu’Hercule le tua et remit son royaume à ses fils. Hyginus (fable 19), rapporte toute la fable conformément aux détails d’Apollonius de Rhodes. (P. 62-63 des Mythog. latins de Van Staveren), Lactance (sur le v. 255 du liv. VIII de la Thébaïde, p. 122 tom. 3 du Stace de Lemaire) donne la même explication de la colère des Dieux contre Phinée, que Diodore et le Scholiaste d’Apollonius

Héraclite (fable 8, p. 71-72, opusc. mythologic. Gale) prétend que les Harpyes étaient des courtisanes qui ruinèrent Phinée.

CHAP. XXIV.

Métra (1).

On raconte que Métra, fille d’Érésichthon, prenait la forme qu’elle voulait. C’est une fable par trop ridicule, Car, comment serait-il possible qu’une jeune fille devînt tour-à-tour genisse, chienne ou oiseau ? Voici ce qui en est : Érésichthon était un Thessalien qui avait mangé toute sa fortune et était devenu pauvre : il avait une belle et gracieuse fille nommée Métra ; quiconque la voyait en devenait amoureux. Dans ce temps-là ce n’était pas avec de l’argent qu’on négociait les fiançailles : les uns offraient donc des chevaux, les autres des bœufs, d’autres des moutons, et en un mot tout ce que Métra pouvait désirer. Les Thessaliens voyant affluer toute espèce de choses chez Érésichthon disaient que sa fille lui faisait chevaux, bœufs et tout ce qu’elle voulait ; et voilà l’origine de la fable (2).

(1) Cette fable avec les riches accessoires dont Ovide l’a accompagnée forme l’une des plus brillantes parties des Métamorphoses, Thésée voulant retourner à Athènes après la chasse du sanglier