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l’antinomie politique

les exigences de tout groupement quel qu’il soit. L’individu, même très supérieur, et précisément dans la mesure où il est supérieur, doit sacrifier quelque chose de sa personnalité pour se mettre au niveau ou à l’unisson du groupe. S’il influe sur son milieu, ce milieu influe d’abord sur lui, l’entame, le limite et le rapetisse.

Les associations politiques auxquelles l’individu doit s’affilier sont forcément étroites, intolérantes ; oppressives pour les dissidents et même pour leurs propres membres. Le mot de Vigny est éternellement vrai : « Toutes les associations ont les défauts des couvents ».