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l’argent qu’ils reçoivent ; ainsi ils ne sont point compris dans cette évaluation.

Je ne donne point ce tableau comme un détail exact des places ; mais pour montrer le nombre & le taux des salaires qui peuvent être payés avec un demi million sterling ; &, à l’épreuve, on reconnoîtra qu’il est impossible de trouver assez d’occupation pour justifier cette dépense quelque bornée qu’elle paroisse. Veut-on savoir, au surplus, comment s’exécute aujourd’hui le travail des emplois ? Dans plusieurs bureaux, tels que ceux des postes, & quelques-uns de la trésorerie, les chefs ne font autre chose que signer leurs noms trois ou quatre fois par an ; tout le travail est fait par des commis subalternes.

Je pose donc un million & demi sterling, comme devant suffire en temps de paix à toutes les vues honnêtes du gouvernement. Ce qui présente trois cents mille livres sterlings de plus que la somme fixée pour les dépenses de l’administration en tems de paix, sous l’immoral & prodigue charles II, quoique, comme je l’ai déjà observé, la solde & les appointemens de l’armée, de la marine & des receveurs de l’impôt fussent les mêmes qu’aujourd’hui, & je vois qu’il restera un excédent de plus de six millions retranchés sur les dépenses courantes du moment où nous sommes. Il s’agira de savoir comment on disposera de cet excédent.

Quiconque a observé l’enchevêtrement du commerce & des taxes sentira l’impossibilité de le séparer sur-le-champ.

1.o Parce que le prix des articles actuellement en circulation, est déjà augmenté de l’impôt qu’ils ont acquitté, & que la réduction ne saurait avoir lieu sur la masse existante.

2.o Parce que, sur tous les articles qui sont imposés en gros comme en baril, par muid, par quin-