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AU HASARD.


On marche, on va sans but, — un pas emporte l’autre ;
La vie en vous fermente ainsi qu’une liqueur ;
On mord du pied le sol, et l’on se sent au cœur
Des fiertés de monarque et des douceurs d’apôtre.
 
Et l’infini vous dit ses secrets radieux,
Et le soleil pétille, et la terre se pâme,
Et les fleurs du chemin ont des regards de femme.
L’azur est dans le cœur, l’azur est dans les yeux.