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la tombe.
Je songeai que j’avais comme elle
Dit ce poëme des sanglots
Dont on peut bien changer les mots,
Mais dont la phrase est éternelle,
Et que trois fois, comme elle aussi,
Accompagnant les miens ici,
J’avais monté cette avenue,
Et que la route m’est connue.
Le premier que je vis mourir,
(J’étais trop jeune pour souffrir,
On souffre à l’âge où l’on espère),
Je le pleurai, c’était mon père.
Le deuxième (je le revois),
C’était mon frère cette fois ;
Je l’embrassai, calme et farouche,
Doute au cœur, blasphème à la bouche.