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octobre.


Chacun soulève à demi
Les fines dentelles,
Pour voir cet ange endormi
Qui n’a plus ses ailes,
Pour voir ces nids à baisers,
Sa main délicate,
Et ses petits pieds rosés
Aux ongles d’agate.

Blanc comme une hostie, et pur
Comme une prière,
On voit encor de l’azur
Luire en sa paupière ;
Son œil est vierge du jour,
Son cœur, de souffrance ;
Hier pour lui c’est l’amour,
Demain, l’espérance.

Il est comme sont les fleurs,
Parfum et mystère ;
À peine si par ses pleurs