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LES BRUMES.
à m. charles gleyre.
Les brumes à nos pieds se traînent lourdement.
Ah ! linceul de l’ennui ! voile opaque et dormant !
Savez-vous de quels cieux ces brumes sont venues ?
Ce sont les fleurs de pourpre et d’argent de l’été,
Elles viennent d’en haut, les brumes ont été
Les nues !
Ô jours ! rapides jours ! On marche, épanoui,
Dans les enchantements de son rêve inouï ;
Le hasard vous sourit, tout vous doit quelque chose :