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Boole avait decouvert les 18, 19 et les avait exprimées par les signes arithmetiques analogues et par le langage ordinaire. Mais l’analogie n’est pas complète ; en effet, tandis que :


savoir « le produit de deux est zéro, toutes les fois qu’au moins un d’eux est zéro » et « la somme de deux est un, toutes les fois qu’un d’eux est un et que l’autre est zéro », les propriétés logiques analogues ne subsistent pas[1].


Négation, Classes contraires


69. Nous exprimerons le fait qu’une est fausse en écrivant devant elle le signe « - », qui est le symbole de la négation et qu’en ce cas on peut lire « il nest pas vrai que »[2] ; par ex.,

  et 

Mais il est préférable de transporter le signe de négation devant le symbole principal de la  ; en faisant ainsi, on se passe d’une parenthèse et on abrège la lecture qui devient simplement « ne … pas » ;
par ex.,   et 


qu’on lit :  n’est pas égal à 10


et n’est pas un .

Ce que je viens de dire pour les , peut se répéter pour les conditions [52] ; donc, en général :

21. 

22. 

70. Si «  », nous représenterons par «  » (qu’on lira « non a ») l’ensemble des individus qui ne sont pas des a [69], qu’on peut appeler la contraire à a. Donc [58] :

  1. En effet : si deux sont disjointes [40], leur intersection est rien, même si toutes les deux sont différentes de rien ; et la réunion de deux peut bien être tout, sans que l’une soit tout et que l’autre soit rien.
  2. Dans les manuscrits, pour éviter toute confusion avec le signe arithmétique «  » (« moins »), que Leibniz et Segner employaient aussi comme signe de négation, on lui préfère le signe «  », savoir la lettre « n » (initiale du mot « non ») de l’alphabet sténographique de Gabelsberger.