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apparente [52] dans l’écriture (9) ou dans son équivalent (8); donc celle-ci est une vraie [52], qu’on appelle une « implication ».

Même à la (5) on peut donner la forme d’une implication :
                         «  » implique «   »(10)
Dans toute implication, la première condition est appelée « hypothèse » (qu’on abrège par «  ») et la seconde « thèse » (qu’on abrège par «  »).


55. On peut prouver d’une autre manière que dans l’implication (8) est une variable apparente ; en effet, on peut éviter l’emploi de cette variable, en disant :

tout poisson est un vertébré


ou en écrivant [31] :
                                             poisson vertébré(11)

Mais alors, en général, si a et b sont des quelconques, l’implication

«  » xximpliquexx «  »


est équivalente à l’inclusion
                                                       (12)

Ces deux dernières propositions étant équivalentes, au lieu d’inventer un nouveau symbole pour remplacer le mot « implique », on peut donner au signe «  » ce nouveau rôle [28], en écrivant :
                                        «  » «  »(13)

Les deux rôles du signe «  » sont bien distincts : il est le symbole de l’inclusion ou de l’implication selon qu’on le trouve entre deux ou entre deux conditions par rapport à une même variable [52]

Ainsi donc l’implication (8) s’écrira :
                                   «  poisson » «  vertébré »(14)

et, tandis que la lecture du signe «  » dans la (11) est « tout… est un… », dans la (14) cette lecture devient « implique » (ou bien « donc » ou bien « si… alors… »).

On verra dans la suite qu’en faisant ainsi nous respectons le principe de permanence [28], car le signe «  » a les mêmes propriétés formelles dans les deux rôles que nous lui avons donnés (et nous ne lui en donnerons pas d’autres[1]).

  1. Leibniz avait remarqué les liens entre les inclusions et les implications :