recherches, affirmait : « J’ose dire que ceci est le dernier effort de l’esprit humain et, quand ce projet sera exécuté, il ne tiendra qu’aux hommes d’être heureux, puisqu’ils auront un instrument qui ne servira pas moins à exalter la raison que le télescope ne sert à perfectionner la vue ». Bien que, depuis une quinzaine d’années, je me sois adonné à ces études, moi-même, je n’ai pas en elles une confiance si hyperbolique ; mais j’aime toujours à rappeler la candeur de ce Grand qui, étant absorbé dans ses investigations scientifiques et philosophiques, oubliait que la plupart des hommes ont cherché et continueront à chercher le bonheur dans la conquête fiévreuse du plaisir, de l’argent et des honneurs.
Toutefois il convient d’éviter un scepticisme excessif ; car, toujours et partout, il y a eu une élite — aujourd’hui moins restreinte que par le passé — laquelle s’est plu et se plaît à tout ce qui l’élève au-dessus des vagues troubles des passions, dans l’immensité imperturbable de la connaissance, dont les horizons deviennent plus vastes à mesure que les ailes de la pensée deviennent plus puissantes et plus rapides.
IDÉOGRAPHIE LOGIQUE
Égalités
23. Nous remplacerons la phrase « est la même chose que » par le signe « ». De Viete (1540-1603) à Leibniz, on donna cette signification au
signe , qui était une déformation de la lettre œ initiale de œqualis ; Recorde (1500-1558) lui donna la forme actuelle[1],
probablement empruntée aux manuscrits du moyen âge dans lesquels il signifie est, qui fut adoptée et répandue par Newton (1642-1827).
C’est le seul symbole de l’idéographie logique dont l’usage soit devenu universel ; mais seulement entre deux nombres, comme en
où tous les autres signes appartiennent à l’idéographie arithmétique.
D’habitude on le lit « est égal à » ; c’est pourquoi on appelle égalité toute proposition dont il est le symbole principal.
D’ordinaire, entre deux « figures », la phrase « est la même chose
- ↑ The Whetstone of witte or the seconde parte of aritmetike, 1557.