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même, à prendre part aux miseres des autres, qui cherche les intérêts de J. C., et non les siens propres, un homme si rempli de charité, d’humilité, de piété, que ces vertus ne laissent plus de place dans son cœur, ni pour la vanité, ni pour la cupidité, un homme qui soit déjà dans le ciel par ses pensées et par ses désirs, qui, comme un ange de Dieu, ne soit plus touché ni du bien ni du mal qu’on peut dire de lui, qui ne s’occupe que par nécessité des choses de la terre, sans jamais perdre de vue celles d’en haut, qui, au milieu du commerce qu’il est forcé d’avoir en core avec les hommes, soit impénétrable aux impressions malignes de la corruption du siecle (car que serviroit à un homme de gagner le monde, s’il perdoit son ame, et s’il ne profîtoit pas de cet avis du sage : Ayez pitié de votre ame, en vous rendant agréable à Dieu). Enfin, montrez-moi un homme sur qui la beauté des corps ne fasse plus d’impression pour le porter au mal,