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nable, quand ils vouloient empêcher que l’on ne présentât les petits enfans à J. C., une telle humilité leur paroissant au-dessous d’un si grand docteur et d’un aussi grand maître ; mais rien n’est plus propre à les convaincre qu’ils se trompent, que l’exemple de J. C., qui fit assez sentir à ses apôtres qu’il condamnoit leur dureté, quand il leur défendit avec sévérité de la pousser plus loin. « Laissez venir à moi les petits enfans, leur dit-il, et ne les empêchez pas ; le royaume du ciel est pour ceux qui leur ressemblent. » Ils doivent encore faire une attention sérieuse aux paroles de l’apôtre, qui veut qu’il n’y ait que ceux qui sont spirituels et remplis de l’esprit de douceur, qui se mêlent d’instruire et de redresser les autres.

N’est-il pas bien étonnant, continue Gerson, que ces hommes spirituels soient si rares ? Montrez-moi un homme qui juge de tout par les lumieres de l’esprit de Dieu, qui ait appris, par ce qu’il a souffert lui-