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serveroit une égalité parfaite, qui veilleroit sur lui-même autant que sur les enfans, qui seroit vif et actif sans turbulence et sans brouillonnerie, gai sans jamais porter à rire, ou grave sans être empesé, qui seroit bon sans être dur, ferme sans roideur, et doux sans molesse, qui ne régleroit rien sans en expliquer les motifs, qui ne jugeroit de rien sans connoissance de cause, qui ne puniroit et ne récompenseroit qu’à propos, qui tiendroit tout ce qu’il a promis, et ne menaceroit jamais en vain, qui reprendroit avec tant de justice et de modération, qu’on s’apercevroit bien qu’il ne le fait qu’à regret, qui loueroit quand il le faut, mais avec tant de ménagement que nul n’en tireroit vanité, comme aussi nul n’en seroit jaloux, ni n’en prendroit ombrage comme d’une injuste préférence ; qui seroit au milieu de son petit troupeau comme un pere au milieu de ses enfans, qui enseigneroit avec tant d’onction, que la vérité